lundi, 12 juin 2017
Une conférence sur Henri Laborit
Un peu comme je l’ai fait la semaine dernière, la pièce de résistance d’aujourd’hui arrivera… demain ! C’est que je donne mardi le 13 juin ma dernière conférence de la saison qui a pour titre « Henri Laborit, un précurseur en neurobiologie » et que sa préparation ne me laisse pas vraiment le temps pour un billet original aujourd’hui. Je vous renvoie donc pour l’instant à celui que j’ai écrit vendredi dernier sur mon autre site web, Éloge de la suite, qui lui est consacré. Car plusieurs d’entre vous devez commencer à savoir que ce personnage m’a beaucoup influencé, d’où ce second site qui, depuis son ouverture en novembre 2014, est devenu LA référence sur l’œuvre de Laborit tellement les gens m’ont envoyé de documents à mettre en valeur, tant écrits qu’audio ou vidéo.
Je disais « pour l’instant » car je mettrai demain ici en fin de journée le texte et les images de cette conférence que je prononcerai dans le cadre du Café Sciences du Sud Luberon, en France (ce sera donc une conférence par Skype car j’habite au Québec). [ MISE À JOUR 14 JUIN : voici donc une version « texte et images » de cette conférence.]
En attendant, je vous laisse avec cette brève biographie du personnage qui ouvre ce que je vais raconter demain. On m’a demandé de mettre en perspective les domaines de recherche où Laborit peut être considéré comme un précurseur, tout en présentant ses vues sur la question du libre arbitre. Rien que ça ! Vous comprendrez pourquoi j’essaie encore de figurer aujourd’hui comment je vais m’en sortir… 😉
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Né en 1914, Henri Laborit est d’abord un chirurgien qui a œuvré dans la marine française de la fin des années ‘30 au début années ’50. Il s’est ensuite progressivement intéressé à la biochimie pour comprendre pourquoi ses patients mouraient même quand son acte chirurgical était parfaitement exécuté selon les règles de l’art de l’époque. Il est ensuite allé vers la pharmacologie, étant à l’origine d’une véritable révolution en psychiatrie en 1951 avec la découverte du premier neuroleptique, la chlorpromazine, (qui lui valut, avec d’autres, le prix Albert Lasker, l’équivalent américain du prix Nobel). Il fonda ensuite un laboratoire de recherche sur les bases biologiques des comportements (laboratoire indépendant de l’État pendant plus de 35 ans).
C’est quelqu’un qui n’hésita pas, à une époque où c’était encore très mal vu, à réfléchir sur les conséquences de ses découvertes sur l’urbanisme, l’organisation sociale, politique et économique. Cela fit de lui un penseur multidisciplinaire, un philosophe et un écrivain prolifique avec plus d’une trentaine d’ouvrages. Beaucoup de gens l’ont connu à travers le film d’Alain Resnais « Mon oncle d’Amérique », grand prix spécial du jury à Cannes en 1980, où il interprète son propre rôle. Laborit est décédé en 1995, à l’âge de 80 ans.
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