Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 18 juillet 2016
Nos capacités mathématiques ne dépendraient pas du langage

C’est l’été et, je l’espère, vous profitez du beau temps. Moi aussi, en plus de préparer un cours pour l’automne qui aura des échos sur ce blogue. Deux bonnes raisons, donc, pour faire court avec le sujet d’aujourd’hui ! Je l’ai trouvé sur le blogue de Deric Bownds (voir dans la marge de gauche) qui se contente souvent d’afficher le résumé de l’article (« Abstract ») quand il est clair et explicite comme celui de l’étude de Marie Amalric et Stanislas Dehaene dont il sera question ici (sauf que Bownds, lui, signale une bonne étude par JOUR !). (suite…)

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lundi, 11 juillet 2016
Faites de l’art, vous ne vous en porterez que mieux !

L’été est un moment privilégié pour sortir de la routine et essayer de faire de nouvelles choses. N’importe quelle forme d’art, par exemple. Et pas besoin de viser une exposition dans un musée pour s’y mettre. Faire de l’art, créer quelque chose, serait intrinsèquement bon pour la santé, par l’entremise de la réduction de stress qu’elle amène chez la plupart des gens. C’est ce que démontre une étude publiée le mois dernier intitulée : « Reduction of Cortisol Levels and Participants’ Responses Following Art Making ». (suite…)

Le corps en mouvement | Comments Closed


lundi, 4 juillet 2016
L’été, un bon temps pour contempler la complexité du vivant

Au Canada, le mois emblématique de l’été, c’est juillet. Et au Québec où j’habite, les signes avant-coureurs en sont la fête nationale le 24 juin et, le 1er juillet, la fête… du déménagement ! 😉 Dans le milieu montréalais des sciences cognitives, la fin juin est également particulièrement intense avec l’école d’été de l’ISC de l’UQAM qui portait cette année sur le raisonnement.

Mais voilà juillet et le temps de se reposer un peu. Ou alors, si vous êtes un peu « science addict » comme moi, peut-être de lire moins d’articles scientifiques, mais de prendre le temps de les méditer un peu plus. Car pressé par la multitude de publications accessibles à l’heure d’Internet, on ne prend peut-être pas suffisamment la mesure de la formidable complexité des mécanismes biologiques qui y sont décrit. Et cela, non seulement pour ce qu’on pourrait appeler leur beauté intrinsèque, mais aussi pour la question, souvent vertigineuse, du « comment » cela peut être un produit de l’évolution biologique, de processus sélectifs adaptatifs ou de simple dérive génétique.

Prenez par exemple l’étude de Sama F. Sleiman et ses collègues publiée le mois dernier et dont le titre annonce la réflexion que j’aimerais vous proposer cette semaine : « Exercise promotes the expression of brain derived neurotrophic factor (BDNF) through the action of the ketone body β-hydroxybutyrate ». (suite…)

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lundi, 27 juin 2016
Faire des liens grâce à l’école d’été sur le raisonnement

Je vous avais parlé le 16 mai dernier de l’école d’été de l’Institut des sciences cognitives de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), dont on a ici souvent suivi les activités. La sixième édition de cet événement qui s’étale sur dix jours et qui porte cette année sur le raisonnement en est déjà à mi-chemin aujourd’hui.

Organisée par le professeur Serge Robert de l’UQAM et rassemblant des scientifiques de plusieurs pays, les sessions portent sur des aspects aussi variés que les multiples processus de raisonnement, les modèles du raisonnement humain, le raisonnement et l’acquisition du langage ou encore les dimensions sociales et environnementales du raisonnement. (suite…)

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lundi, 20 juin 2016
Reconsidérer les fondements des sciences cognitives (suite et fin)

Nous concluons cette semaine le résumé amorcé la semaine dernière de la présentation faite par le Dr. Paul Cisek le 17 mars dernier à l’Université du Québec à Montréal dans le cadre des rencontres CRISCo. Il s’agit donc de quelque chose d’un peu plus long que d’habitude qui s’inspire des capsules du Cerveau à tous les niveaux, c’est-à-dire une tentative de synthèse plus vaste d’un programme de recherche.

Nous avions donc terminé, la semaine dernière, en montrant que plusieurs problèmes classiques en sciences cognitives (l’ancrage des significations, la perception consciente, etc.) devenaient beaucoup plus simples si l’on considérait nos perceptions comme des occasions d’agir (des « affordances ») et la plupart de nos représentations comme pragmatiques plutôt que symboliques. J’aimerais maintenant donner un aperçu de l’« Affordance competition hypothesis », de Paul Cisek et ses collègues, qui est un modèle de la prise de décision inspiré de ces repréesentations pragmatiques.

* * *

Un organisme vivant situé dans un environnement a constamment devant lui des « occasions d’actions ». Comment décide-t-il à tout moment du prochain comportement qu’il va exécuter ? La question de la décision a traditionnellement été posée dans le cadre de l’approche computationnelle comme une résolution de problème, l’exemple paradigmatique étant peut-être celui du jeu d’échecs.

Comment décide-t-on du prochain coup aux échecs ? Constatons d’abord que ce type de « problème » à résoudre par un raisonnement rationnel nécessitant une longue délibération n’est pas le type de décisions que nous prenons le plus souvent dans une journée et que nos ancêtres ont eu à prendre constamment durant notre longue évolution. Celles-ci s’apparentent beaucoup plus à un choix entre prendre cette pomme-ci ou cette pomme-là, attaquer ce groupe de zèbres ou celui-là, ou simplement passer à droite ou à gauche de cet arbre devant nous. (suite…)

Au coeur de la mémoire | Comments Closed