lundi, 27 juin 2016
Faire des liens grâce à l’école d’été sur le raisonnement
Je vous avais parlé le 16 mai dernier de l’école d’été de l’Institut des sciences cognitives de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), dont on a ici souvent suivi les activités. La sixième édition de cet événement qui s’étale sur dix jours et qui porte cette année sur le raisonnement en est déjà à mi-chemin aujourd’hui.
Organisée par le professeur Serge Robert de l’UQAM et rassemblant des scientifiques de plusieurs pays, les sessions portent sur des aspects aussi variés que les multiples processus de raisonnement, les modèles du raisonnement humain, le raisonnement et l’acquisition du langage ou encore les dimensions sociales et environnementales du raisonnement. (suite…)
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lundi, 20 juin 2016
Reconsidérer les fondements des sciences cognitives (suite et fin)
Nous concluons cette semaine le résumé amorcé la semaine dernière de la présentation faite par le Dr. Paul Cisek le 17 mars dernier à l’Université du Québec à Montréal dans le cadre des rencontres CRISCo. Il s’agit donc de quelque chose d’un peu plus long que d’habitude qui s’inspire des capsules du Cerveau à tous les niveaux, c’est-à-dire une tentative de synthèse plus vaste d’un programme de recherche.
Nous avions donc terminé, la semaine dernière, en montrant que plusieurs problèmes classiques en sciences cognitives (l’ancrage des significations, la perception consciente, etc.) devenaient beaucoup plus simples si l’on considérait nos perceptions comme des occasions d’agir (des « affordances ») et la plupart de nos représentations comme pragmatiques plutôt que symboliques. J’aimerais maintenant donner un aperçu de l’« Affordance competition hypothesis », de Paul Cisek et ses collègues, qui est un modèle de la prise de décision inspiré de ces repréesentations pragmatiques.
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Un organisme vivant situé dans un environnement a constamment devant lui des « occasions d’actions ». Comment décide-t-il à tout moment du prochain comportement qu’il va exécuter ? La question de la décision a traditionnellement été posée dans le cadre de l’approche computationnelle comme une résolution de problème, l’exemple paradigmatique étant peut-être celui du jeu d’échecs.
Comment décide-t-on du prochain coup aux échecs ? Constatons d’abord que ce type de « problème » à résoudre par un raisonnement rationnel nécessitant une longue délibération n’est pas le type de décisions que nous prenons le plus souvent dans une journée et que nos ancêtres ont eu à prendre constamment durant notre longue évolution. Celles-ci s’apparentent beaucoup plus à un choix entre prendre cette pomme-ci ou cette pomme-là, attaquer ce groupe de zèbres ou celui-là, ou simplement passer à droite ou à gauche de cet arbre devant nous. (suite…)
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jeudi, 9 juin 2016
Reconsidérer les fondements des sciences cognitives
Voilà un titre pour le moins accrocheur. C’était celui d’une présentation faite par le Dr. Paul Cisek le 17 mars dernier à l’Université du Québec à Montréal dans le cadre des rencontres CRISCo. Je me suis donc fait accrocher et j’y suis allé, sans savoir que cet événement allait m’amener à écrire un billet un peu différent de ce que j’ai l’habitude de faire sur ce blogue.
Ce que vous allez lire n’est donc pas, comme d’habitude, un court texte présentant une étude récente, mais plutôt quelque chose de semblable aux capsules du Cerveau à tous les niveaux, c’est-à-dire une tentative de synthèse plus vaste d’un programme de recherche. Le billet sera ainsi plus long et agrémenté de plus d’images pour aider à en faire comprendre certains concepts qui correspondent peut-être plus au niveau avancé du Cerveau à tous les niveaux. Mais rassurez-vous, l’été s’en vient et il y aura des billets estivaux plus faciles à digérer bientôt !
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Partons donc de la conférence de Paul Cisek et de son titre : reconsidérer les fondements des sciences cognitives (tout cela se passait en anglais et toutes les traductions sont donc de moi…). Quels sont ces « fondements » et d’où viennent-ils ? De très loin, en fait. D’aussi loin que Platon ou Descartes selon plusieurs, dont Cisek. (suite…)
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lundi, 6 juin 2016
Quand changer de pièce nous fait oublier ce qu’on allait y faire
Parmi tous les effets qui ont reçu un nom particulier (effet placebo, effet McGurk, effet Coolidge, etc.), le « doorway effect » est l’un des plus familiers et à la fois des plus surprenants (je ne connais pas de traduction française…). On a tous vécu cela : on est dans une pièce de notre maison, on pense à un truc à faire, on se déplace dans une autre pièce et, arrivé là, on se demande ce qu’on est venu y faire ! (suite…)
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