Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 14 octobre 2024
Pour tout savoir sur le livre, consultez son site web !

Ce billet « épinglé » en haut du blogue présente le site web du livre « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale » (Écosociété, octobre 2024) au https://livre.blog-lecerveau.org

Les liens ci-dessous donnent accès à ses différentes sections:

Sommaire et Table
En savoir plus sur le livre
Toutes les références cliquables
Pages retirées du livre par manque d’espace

Ainsi que les prochains événements reliés au livre et les différentes façons de se le procurer :

Achat direct à l’auteur (avec bonus pour lui et vous)
En librairie ou pdf au Canada
En librairie ou pdf en Europe

Le menu du haut vous permet aussi d’avoir accès à la page du livre sur le site d’Écosociété, de voir les médias qui en parlent et de consulter la biographie des deux co-auteurs.

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lundi, 31 mars 2025
Tisser des liens entre connaissances et actions sociales

Ce blogue a longtemps été dédié à la vulgarisation d’articles scientifiques dans le domaine des neurosciences et des sciences cognitives en général. Durant les quatre ans d’écriture de mon livre, j’avais cependant moins de temps et j’y ai publié parfois autre chose, comme le journal de bord de Notre cerveau à tous les niveaux, qui me permettait d’y transmettre des notions sur lesquelles j’étais déjà en train de travailler, d’où un peu de temps sauvé. Depuis la publication de l’ouvrage en octobre dernier, mes interventions publiques et conférences de toutes sortes se sont diversifiées, si bien que je me retrouve souvent le lundi matin à faire ici toutes sortes d’annonces reliées à mes activités qui ne sont pas directement de la vulgarisation d’articles scientifiques. Et là j’ai souvent un petit sentiment de culpabilité, comme si « je ne faisais plus ma job », par rapport à l’actualité des neurosciences telle que je la pratiquais de 2010 à 2020. Mais de plus en plus je me dis qu’il y a une autre façon de voir ça, et c’est ce dont je voudrais vous parler aujourd’hui.

Des articles scientifiques, j’en ai lu (« en ostie », aurait dit Yvon ! Les 2 800 références de mon livre n’en constituant qu’une partie…) et je vais continuer d’en lire vu que la science n’arrête jamais, par définition. Par ailleurs je me suis rendu compte à force de parler aux gens de leur cerveau que non seulement la population en général le connaît très peu (ce qui est assez scandaleux, quand on y pense) mais que les liens à faire entre son fonctionnement et le monde dans lequel nous vivons deviennent jour après jour plus importants et plus pressants que jamais. Et que ça, on en parle aussi trop peu (ce qui est tout aussi scandaleux, sinon plus). D’où la pertinence par exemple d’un organisme comme Projet Collectif au Québec, avec plusieurs de ses publications qui vont en ce sens (par exemple celle où j’ai piqué la belle image en haut de ce billet…).

Par conséquent, que je me serve de mon côté de ce blogue pour parler de divers événements publics où des gens se rassemblent en personne pour qu’on tisse ensemble des liens entre ce qui donnent du sens à nos vies et nous suggère des voies d’action, je ne pense pas par les temps qui courent que ce soit moins utile que la contribution de la potentialisation à long terme des neurones de la région CA3 de l’hippocampe dans la théorie contemporaine de l’engramme mnésique… J’exagère intentionnellement ici le côté « pointu » que peut avoir une discipline scientifique. Et comprendre les mécanismes intimes de notre mémoire ne peut sans doute pas nuire à la compréhension ce qui nous anime, individuellement et collectivement. Mais l’idée d’élargir la réflexion sur « le fait humain » jusqu’à l’action sociale m’apparaît plus urgent que jamais à l’heure où l’on ne parle plus de la montée du fascisme à nos frontières mais à sa présence effective et décomplexée.

Tout ça pour dire qu’on a eu un bien beau premier club de lecture de Notre cerveau à tous les niveaux mardi dernier où presqu’une cinquantaine de personnes sont venues se questionner ensemble sur « le connais-toi toi-même » de Socrate à l’heure des sciences cognitives. Cette activité peut vous sembler un peu dérisoire par rapport à la catastrophe sociale évoquée à la phrase précédente. Mais pour moi c’en est très exactement le meilleur antidote. L’un des beaux commentaires que j’ai reçu suite à la soirée c’est quelqu’un qui m’a écrit (Pierre Poirier pour ne pas le nommer…) qu’il avait l’impression « qu’on était dans une version contemporaine des rassemblements humains autour d’un feu avec un conteur qui nous raconte l’histoire de notre tribu » ! Retisser les liens entre les membres de cette tribu, qui ont été brisés depuis des décennies à grands coups d’austérité dans le filet social et de cadeaux aux oligarques d’aujourd’hui, voilà en effet quelque chose qu’on doit faire en priorité. Et la beauté de la chose, c’est que ça peut se faire en partageant des connaissances et en ayant du fun en même temps, comme dans l’ambiance conviviale des cours de l’UPop Montréal.

Le pdf du Power Point présenté lors de cette première rencontre a été mis comme promis sur la page du club de lecture du site web de l’UPop. Et l’enregistrement suivra dans quelques temps dans la section Audio du même site. La 2e rencontre du club de lecture qui s’intitulera donc comme dans le livre « De la « poussière d’étoile » à la vie : l’évolution qui fait qu’on est ici aujourd’hui » aura lieu mardi le 22 avril prochain à 19h au café La place commune, 7669 avenue Querbes, à Montréal (métro du Parc).

Je voulais en terminant vous parler de deux livres dont les objectifs recoupent grandement ceux du mien et l’idée générale du billet d’aujourd’hui. Le premier va être lancé ce mercredi à 17h à la librairie Un livre à soi, 1575 avenue Laurier Est, à Montréal. Il est édité par la meilleure maison d’édition au monde (la même que la mienne, Écosociété, évidemment…) et le lancement aura lieu à l’endroit même où nous irons pour la 3e rencontre de notre club de lecture, le 20 mai prochain ! Comme si ce n’était pas encore assez tissé serré, l’aperçu du premier essai de la docteure Claudel Pétrin-Desrosiers, « Santé planétaire – Prescriptions médicales pour un environnement sain! » se retrouvera sans doute dans les références de la 12e rencontre de mon livre tellement il va dans la même direction.

Je terminer avec un extrait de cet aperçu, et vous parlerai de l’autre livre la semaine prochaine, car ce billet se fait déjà long et je vais vouloir continuer à tisser ici des liens entre connaissances et actions sociales.

« « L’un des sentiments que j’ai appris à détester le plus, comme médecin, c’est de savoir que je ne peux pas offrir au patient devant moi ce qui ferait réellement une différence pour lui : un environnement sain. » Voilà le constat qui s’impose à la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers lorsqu’elle pratique dans certains quartiers défavorisés de Montréal. Et cette limite de la médecine clinique lui rappelle constamment les défis posés par la triple crise écologique actuelle que sont les changements climatiques, la pollution atmosphérique et le déclin de la biodiversité. En effet, quand on sait que le système de santé est responsable d’à peine 20 à 25% de l’état de santé d’une population donnée, il devient crucial de s’intéresser aux autres facteurs qui entrent en jeu, à commencer par l’environnement.

Avec fougue et rigueur, la Dre Pétrin-Desrosiers défend l’approche de la santé planétaire, une démarche scientifique transdisciplinaire selon laquelle notre santé est indissociable de celle des écosystèmes et du monde vivant. […]

Verdissement urbain, exposition à la nature, réduction de notre dépendance aux énergies fossiles, transports actifs et communs, modification de nos régimes alimentaires… Les solutions qu’elle préconise nous libèrent également d’une vision strictement curative et individualiste de la santé. »

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lundi, 24 mars 2025
Première rencontre du « club de lecture » et Salon du livre de Trois-Rivières

C’est demain à 19h au café les Oubliettes, à Montréal, que commence une autre grande aventure. Car après la longue histoire évolutive de notre espèce qui a mené jusqu’à nous, et son récit que j’ai tenté de brosser dans « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale », voici celle de son « club de lecture » pour en approfondir chacune des 12 rencontres avec Yvon D. Ranger qui constituent la trame narrative de l’ouvrage. Et à raison d’un club de lecture par mois, nous voilà donc partis pour une année d’exploration de l’émergence de la pensée ! Et pour essayer de voir un peu si notre espèce « a de l’avenir », comme on dit… Devant un plan de match aussi vaste, la première rencontre dont on va discuter demain vise à nous donner un point de départ commun qui évite les pièges historiques classiques sur « la nature humaine ». Une séance un peu plus philosophique ou « épistémologique » donc, pour employer un gros mot qui veut essentiellement dire qu’on va se demander c’est quoi la démarche scientifique qui va nous accompagner tout au long de l’ouvrage, et « qu’est-ce que ça mange en hiver ? » (suite…)

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lundi, 17 mars 2025
Club de lecture de mon livre et les écrits d’Hélène Trocme-Fabre

Tel qu’annoncé la semaine dernière, j’aimerais rappeler à votre mémoire un certain nombre de livres et d’articles écrits par Hélène Trocme-Fabre qui nous a quitté le 21 février dernier. Mais d’abord, simple rappel que c’est mardi le 25 mars prochain à 19h au café les Oubliettes que commence le club de lecture de mon livre « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale ». Une première rencontre qui, comme dans le livre, aura donc pour titre : Le « connais-toi toi-même » de Socrate à l’heure des sciences cognitives. Comme je l’ai expliqué dans ce blogue il y a un mois en me référant à la description de l’activité sur le site de l’UPop Montréal :

« Fidèle à l’organisation générale du livre en différentes « rencontres » entre les deux protagonistes, je propose pour ce club de lecture de faire autant de séances qu’il y a de rencontres dans le bouquin, c’est-à-dire une douzaine. Durant la première demi-heure de chacune de ces séances, j’en résumerai les concepts clés ainsi que de nouvelles idées issues de mes lectures récentes. Ce sera ensuite l’occasion de poser des questions sur les aspects plus difficiles de cette rencontre (exposés par exemple dans certains encadrés). Après la pause habituelle des cours de l’UPop, nous approfondirons un thème lié à cette rencontre, idéalement toujours avec un.e invité.e qui nous parlera de son domaine de recherche relié à celui du thème de la rencontre. Et à nouveau, les gens pourront intervenir et faire comme Yvon dans le livre en questionnant les implications concrètes de tout ça dans notre vie de tous les jours. »

(suite…)

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lundi, 10 mars 2025
Hélène Trocme-Fabre (1931-2025) : une vie à trouver les bons mots pour parler du vivant

J’ai appris récemment avec tristesse le décès d’Hélène Trocme-Fabre (1931-2025), le 21 février dernier. Comme je l’écrivais ici en 20217, Hélène demeure pour moi l’une des premières grandes vulgarisatrices des sciences cognitives en sol français. Et pas seulement des « neurosciences mainstream », comme on pourrait les appeler (ce qui fut déjà un exploit dans les années ’70 et ’80 dans cet Hexagone très cartésien), mais surtout des sciences énactives, l’une des approches les plus florissantes des sciences cognitives du XXIe siècle. Il faut dire qu’Hélène a co-traduit en français « L’arbre de la connaissance » d’Humberto Maturana et Francisco Varela, ce qui a dû lui donner quand même une longueur d’avance sur ses contemporain.es !

Bien que nos échanges furent plus épistolaires qu’en personne puisqu’elle habitait en France et moi au Québec, je n’oublierai jamais la seule visite que je lui avais faite en 2012 lors de la préparation de mon film « Sur les traces d’Henri Laborit » (2016). J’ai gardé dans le film quelques extraits de la longue conversation filmée qu’elle m’avait alors généreusement accordée où elle y relate son parcours atypique  de phonéticienne, d’angliciste, de linguiste, d’éducatrice et d’auteure (vers la 5e minute de ce 3e segment de mon film). (suite…)

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lundi, 3 mars 2025
La perspective évolutive : ce qui lie Homo Fabulus à « Notre cerveau à tous les niveaux »

Après l’entrevue à propos de mon livre dans le magazine de l’Acfas la semaine dernière et l’annonce du « club de lecture » consacré à « Notre cerveau à tous les niveaux » il y a deux semaines, j’ai cette semaine un autre prétexte pour vous parler de mon bouquin ! Encore, vous allez me dire ? Que voulez-vous, avec un sous-titre comme « Du Big Bang à la conscience sociale », les lieux et les personnes susceptibles d’en parler sont assez diversifiés. Cette fois, c’est une chaîne Youtube consacrée à la psychologie évolutionnaire, Homo Fabulus, qui le fait connaître à ses abonné.es de belle façon. Voici donc une brève présentation de la chaîne en question, de ce qu’est la « psycho évo » et de son auteur, Stéphane Debove. (suite…)

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