Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






mardi, 22 mars 2022
En suivant la piste de l’ARN (un billet en trois actes)

Suivons aujourd’hui la piste de l’acide ribonucléique ou ARN (en commentant notre quête de quelques petites parenthèses…). Elle nous mènera de l’école secondaire aux profondeurs des océans où nous croiserons la pieuvre, le plus intelligent des mollusques. Nous verrons que son intelligence dépend peut-être d’un certain type d’ARN. Puis nous ferons une association libre qui nous amènera à parler des vaccins à ARN contre la Covid. Et finalement des compagnies pharmaceutiques qui les produisent. (suite…)

Du simple au complexe | Pas de commentaires


lundi, 14 février 2022
Qui « fact check » les « fact checkers » ?

C’est une question pas si anodine qu’elle en a l’air. Parce que si l’on nous met parfois en garde avec raison contre des gens qui disent « avoir fait leur recherche » sur un sujet et avoir découvert des secrets incroyables, on va aussi souvent brandir le résultat des recherches des fact checkers comme des vérités absolues. Or ces redresseurs des torts, pour caricaturer un brin, sont de simples journalistes rémunérés pour faire leur travail au mieux de leur connaissance dans des domaines spécialisés complexes où ils ne sont pas plus familiers que vous et moi avec ces disciplines et leurs concepts. Et dès qu’on parle de phénomènes moindrement complexes (n’importe quoi impliquant le cerveau, ou encore l’action d’un virus ou d’un vaccin sur un organisme, par exemple), on se retrouve vite à faire deux choses : des métaphores et des choix. (suite…)

Du simple au complexe | Pas de commentaires


lundi, 7 février 2022
Se méfier des métaphores pour le cerveau et la Covid

Les métaphores et les analgies nous aident à comprendre le monde. C’est même, selon certains auteurs, le cœur de notre pensée. Mais elles peuvent aussi nous piéger en nous enfermant dans une logique qui n’est pas la bonne si on oublie ce qu’elles sont : des ressemblances, souvent superficielles, entre deux choses dont la nature profonde peut être très différente. Deux exemples de ce danger me viennent immédiatement à l’esprit. Deux métaphores qui semblent s’imposer d’elles-mêmes mais dont les limites sont si vite atteintes qu’elles nous embrouillent plus qu’autre chose sur ce qu’on tente de comprendre : celle du cerveau comme un ordinateur et celle de la pandémie de Covid-19 comme une guerre à gagner. (suite…)

De la pensée au langage | Pas de commentaires


lundi, 31 janvier 2022
Neurobiologie du bonheur et édito du BMJ

Le hasard nous fait parfois de drôle de clin d’œil. Il a voulu ce matin, premier jour de cours en présence à l’université, que je sois invité dans un cours à l’UQAM pour parler de la neurobiologie du bonheur ! Quelle joie ce fut donc de m’adresser de vrais êtres humains en personne, même si je ne voyais que le tiers supérieur de leur visage à cause des masques. Mais bon, c’était nettement moins déprimant qu’une conférence sur Zoom. Espérons que nous pourrons bientôt échanger à nouveau à plusieurs avec tous le feedback des expressions faciales qui rendent toute communication plus riche et plus intense. Par conséquent, comme je n’ai pas pu rien écrire ce matin, et comme j’ai écrit de longs billet depuis le début de 2022 (sur les 20 ans du site web, sur mon livre en cours d’écriture et sur le brouillage entre science et politique), je me contenterai cette semaine de vous signaler le pdf de cette conférence disponible dans la section Présentations du site. (suite…)

Que d'émotions! | Pas de commentaires


lundi, 24 janvier 2022
Covid-19 : le dangereux brouillage entre science et politique

En ce début de 2022, j’ai souligné dans mes deux derniers billets les 20 ans du site web Le cerveau à tous les niveaux et l’écriture en cours d’un livre sur cette même passion pour les sciences du cerveau et des comportements humains. Si ce dernier projet a pu voir le jour, c’est à cause de cet événement hors du commun qui est venu mettre sur pause toutes mes activités régulières, comme ce fut le cas pour une majorité de gens au Québec comme partout dans le monde : la pandémie du virus Sars-Cov-2. Pour qui s’intéresse à la science et à la psyché humaine, les deux dernières années furent à la fois tragiques et fascinantes. Tragique de par les morts liées à un tel événement, bien sûr. Mais aussi à cause de tous les errements politiques, passés ou présents, qui l’ont aggravé. Même si les questions de sociologie des sciences traditionnellement soulevée dans ce blogue étaient plus reliées à l’histoire des neurosciences, l’ampleur de cette crise sanitaire mondiale dont l’issue est intimement liée à la science fait en sorte que je ne peux pas ne pas en parler à l’occasion (comme je l’ai déjà fait par le passé ici ou ). Mais pour débattre des implications des données scientifiques qui sont en constante évolution, a fortiori avec un nouveau virus, il faut que celles-ci puissent circuler librement. C’est ce qui se passe normalement en science, même si ce n’est pas parfait. Mais on assiste depuis deux ans à un brouillage et un contrôle politique des données scientifiques pour le moins problématiques. Je me contenterai cette semaine d’en signaler deux : le manque d’indépendance des agences de santé publique et de transparence des gouvernements; et les difficultés d’accès pour les simples citoyen.nes aux  données scientifiques qui s’écartent un tant soit peu du discours dominant sur la pandémie. (suite…)

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