lundi, 11 septembre 2023
Le point sur le bouquin avec des indices sur sa forme !
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La vie nous fait parfois de beaux petits clins d’œil qu’on prend ensuite plaisir à partager, comme je voudrais le faire aujourd’hui dans ce billet. Ou serait-ce alors la nature prédictive de notre cerveau qui se manifeste en projetant sur le monde certaines attentes que le hasard et le temps finissent par satisfaire ? On serait ici, comme souvent sur ce blogue et dans le livre que j’écris depuis trois ans et demi, à la fois à deux niveaux d’explication, métaphorique et scientifique, d’un même phénomène. Car après avoir publié ici à chaque semaine dans le « journal de bord » de mon livre depuis janvier dernier des encadrés retirés du bouquin pour gagner de l’espace, et durant toute l’année 2022, sur une base mensuelle, des nouvelles de l’avancement de ma révision des chapitres un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze, j’étais dû pour faire le point aujourd’hui sur l’avancement des travaux et l’horizon de publication de cet ouvrage.
Premier constat : quand on écrit un livre dont le sous-titre risque d’être « Du Big Bang à la conscience de soi », ben… c’est long, très long ! 😉 Long en termes de structuration du contenu, de sa rédaction, de sa validation et de sa… réécriture ! Avec ce projet, j’ai compris le sens profond de l’adage « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage »… Ajoutez à ça la gestion des nombreuses images et demandes de droits associées, et vous comprenez aussi « le temps long de l’édition » comme me le rappelait récemment une amie éditrice. Alors de novembre 2023 à janvier-février 2024, l’horizon de publication est maintenant situé à la fin du printemps 2024. Remarquez, c’est moins loin que l’horizon de l’univers visible…
Deuxième constat : le livre semble « faire la job », comme on dit, au moins auprès d’un public averti, curieux, et ayant un minimum de culture scientifique. J’ai en effet envoyé une version à plusieurs personnes ayant ce profil cet été, et leur feedback est positif. J’ai bien sûr un million de choses à modifier suite à leur généreux commentaires, mais ça va, je n’en suis plus à un mois au deux près de réécriture de l’ouvrage… Il faudra par le fait même sans doute lisser encore quelques passages plus difficiles pour un public « moins averti », disons, mais je ne pourrai évidemment pas rendre toute cette complexité de manière très simple à défaut de la trahir complètement. Mais la montrer, la rendre accessible, tangible, enivrante, ça j’espère y parvenir.
Troisième constat : la forme choisie pour le livre, qui se veut un peu une surprise comme vous l’avez peut-être pressenti si vous suivez attentivement ce blogue, me prend aussi un temps fou à mettre en place ! « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » serait ici le proverbe qui correspond au surplus de travail auquel je me suis astreint avec la forme de ce bouquin. Il faut croire que je n’ai pas appris de mes erreurs, moi qui ai conçu un site web où chaque sujet traité me demandait de créer 15 pages différentes de contenu (3 niveaux d’explication x 5 niveaux d’organisation = 15). Ou alors peut-être ai-je trop bien appris ? Car s’il y a une chose pour laquelle on m’a écrit des messages de remerciement depuis plus de deux décennies (Le cerveau à tous les niveaux a été lancé en 2002), c’est bien à propos de ces deux boîtes de navigation qui font l’originalité de mon site et rendent interactive son exploration. Et comme pour ces différents niveaux de mon site, la forme particulière de mon livre me procure tellement de plaisir (et j’espère qu’il en sera de même pour vous) que sans elle je ne crois pas que j’aurais eu la motivation nécessaire pour aborder toutes les connaissances présentées dans ce bouquin.
Quatrième constat : à moins d’un an de la publication (du moins je l’espère de tout cœur), il est temps de commencer à donner un peu plus d’indices sur la fameuse forme particulière de cet ouvrage ! Mais par où commencer ? Et surtout comment ne pas vendre la mèche trop vite ? Comment vous faire languir le plus longtemps possible sans que vous décrochiez en disant : « on n’est pas là pour jouer les Columbo et résoudre une enquête, mais pour voir si tu peux nous en apprendre un peu plus sur notre cerveau ». Et vous auriez sans doute raison… Ou peut-être pas ? Parce que l’entreprise scientifique peut être vue, lorsque bien comprise, comme la plus passionnante des enquêtes, questionnant inlassablement l’origine des choses, avec des « comment » mais surtout des difficiles « pourquoi ». Et c’est peut-être dans ces pourquoi qu’il y a un plaisir intrinsèque à faire de la science, parce qu’ils questionnent en même temps qui nous sommes, et ce que nous faisons sur cette Terre que notre espèce rend lentement mais sûrement inhabitable…
Je vous laisse donc avec deux petits indices qui ont la forme de ces clins d’œil de la vie dont je parlais plus haut. Parce que je me rends compte d’abord qu’on est aujourd’hui le 11 septembre, date anniversaire de… l’ignoble coup d’état au Chili le 11 septembre 1973, fomenté avec l’aide des États-Unis ! Ça fait donc très exactement 50 ans aujourd’hui même que le gouvernement socialiste de Salvador Allende, démocratiquement élu en 1970, a été renversé par Pinochet, l’homme de main des américains. Cet indice et son ton vous surprennent ? Pas moi, qui connais bien le livre… 😉
Ensuite, je bouquinais dans une librairie hier quand je tombe par hasard sur ce livre, sorti en espagnol en 2020 et traduit en français en mai 2023 : « Quand Sapiens raconte la vie à Néandertal », par Juan Luis Arsuaga et Juan José Millás. Arsuaga est un paléoanthropologue de renom, spécialiste de l’étude de l’évolution et Millás un écrivain avec une vingtaine de romans à son actif qui a remporté de nombreux prix, et qui est considéré comme l’un des principaux écrivains contemporains en Espagne.
Mais c’est quand j’ai lu le 4e de couverture que je suis « tombé en bas de ma chaise » (ceci est une mé-ta-phore puisque je bouquinais debout ;-)). Je vous laisse donc avec ce qui est, à n’en pas douter, un gros indice. Même si ce n’est évidemment pas exactement la forme de mon bouquin, sinon ce ne serait pas un indice mais la découverte du pot aux roses !
« Le premier, Arsuaga dans le rôle de Sapiens, veut apprendre à Millás, qui se sent néandertalien, à penser comme un sapiens, et lui montrer que la Préhistoire n’appartient pas seulement au passé.
Chaque lieu est donc l’occasion d’un voyage dans le temps qui permet de saisir l’essentiel sur les origines de la vie, la reproduction sexuée, l’invention du feu et l’évolution de l’alimentation humaine, la bipédie ou encore la domestication des espèces. »
Une approche de la Préhistoire jubilatoire. »
P.s. : je n’ai donc lu à date qu’une soixantaine de page de ce livre, mais je peux déjà vous le recommander, au-delà de son simple statut d’indice !
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