mardi, 25 juin 2013
Créativité estivale
L’été est pour plusieurs associé aux vacances, aux voyages, à la découverte, et donc à un certain état d’esprit curieux et créatif. C’est ce que les billets de ce blogue tenteront en tout cas de refléter au cours des deux prochains mois.
En commençant par rappeler la tenue du colloque Cognitio 2013 qui se tient cette semaine à l’Université du Québec à Montréal. Pendant trois jours, de jeunes chercheur.e.s en sciences cognitives présenteront leurs travaux autour du thème « Esprits créatifs : origines cognitives de l’art et de la découverte ».
L’horaire des conférences de ce colloque axé sur la nature cognitive de la créativité et son rôle dans l’évolution de notre espèce est maintenant disponible (premier lien ci-bas). Il n’y a pas d’inscription et c’est gratuit, donc tout le monde est bienvenu !
*
Sur un autre continent mais accessible par Internet, un bon exemple de créativité débordante, tant scientifique que littéraire, est certainement l’émission radiophonique hebdomadaire « Sur les épaules de Darwin » de Jean-Claude Ameisen. Médecin et chercheur en immunologie, Ameisen est un spécialiste des mécanismes de mort cellulaire programmée ou apoptose.
Mais c’est aussi un vulgarisateur hors-pair capable de tisser des liens étonnants entre des classiques de l’Antiquité grecque, des auteurs littéraires contemporains et les toutes dernières études scientifiques publiées dans Science ou Nature. Tout cela dans une langue poétique portée par une voix riche et chaleureuse.
On y consacrera sans doute un autre billet pour rendre justice à sa démarche tant elle est riche et inspirante. Contentons-nous pour l’instant de terminer avec un extrait de son site web où, pour paraphraser le sous-titre de l’un de ses ouvrages, Ameisen nous parle du suicide cellulaire en termes de mort créatrice :
« Aujourd’hui, nous savons que toutes ces cellules ont le pouvoir de s’autodétruire en quelques heures. Et leur survie dépend, jour après jour, de leur capacité à percevoir les signaux qui empêchent leur suicide. Cette fragilité même, et l’interdépendance qu’elle fait naître, est source d’une formidable puissance, permettant à notre corps de se reconstruire en permanence. A l’image ancienne de la mort comme une faucheuse brutale se surimpose une image radicalement nouvelle, celle d’un sculpteur au cœur du vivant, faisant émerger sa forme et sa complexité. »
Le programme de Cognitio 2013
Esprits créatifs : origines cognitives de l’art et de la découverte (Cognitio 2013)
Sur les épaules de Darwin
Jean-Claude Ameisen
Du simple au complexe | Comments Closed