lundi, 18 avril 2011
Les effets néfastes de la pauvreté sur le cerveau
Notre cerveau est très sensible à l’environnement dans lequel il se développe, en particulier durant l’enfance. Depuis les expériences des années 1960 sur les rats élevés dans des milieux riches en stimulations sensorielles et sociales, il ne fait plus de doute qu’un environnement enrichi favorise le développement du cerveau, alors qu’un environnement pauvre le ralentit.
Chez l’humain, on ne compte plus les études qui montrent qu’un faible statut socio-économique, habituellement associé à un environnement appauvri, altère des fonctions comme l’attention, la mémoire de travail, les capacités langagières, le contrôle de soi, etc. Sans parler des effets globaux néfastes des inégalités sociales sur la santé, avec des espérances de vie de 10 ans de moins dans les quartiers pauvres comparés aux quartiers riches d’une ville comme Montréal (Québec), par exemple…
Au dernier congrès de la Société pour les neurosciences à San Diego à l’automne 2010, Helen Neville, de l’Université de l’Oregon, est venu présenter ses travaux sur les cerveaux d’enfants de 3 à 5 ans grandissant dans des milieux pauvres. Bien sûr elle observe les ralentissements cognitifs habituels chez les enfants négligés. Mais elle montre aussi qu’il est possible, en sensibilisant les parents et en travaillant l’attention et le contrôle de soi avec les enfants, de diminuer leurs problèmes de comportement et d’améliorer leurs habiletés cognitives et sociales.
Cette chercheuse est aussi responsable du site web « Changing Brains » qui comprend une douzaine de vidéos sur des conditions simples à favoriser pour assurer le développement harmonieux d’un jeune cerveau.
Neuroscience exposes pernicious effects of poverty
Changing Brains
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