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lundi, 26 août 2024
Dévoilement du co-auteur de « Notre cerveau à tous les niveaux » !

À un peu plus d’un mois de la parution de mon livre « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale » (Écosociété), il est temps de dévoiler l’identité de mon complice qui, par sa répartie et ses questions sans détour, m’a poussé à clarifier le plus possible des notions souvent pas évidentes sur le cerveau humain. Je lui en suis d’autant plus reconnaissant que le défi lancé était assez engageant : une douzaine de rencontres de plusieurs heures chacune, à chaque semaine de l’été 2022,  qui ont a parfois mis notre patience mutuelle à rude épreuve. Mais notre amitié de longue date nous a permis de tenir le coup ! Au final, ça donne des dialogues vivants et incarnés, avec une préoccupation constante pour les conséquences concrètes des avancées des vingt dernières années en sciences cognitives dans la vie des gens.

C’est donc avec grand plaisir que je mets fin aujourd’hui au petit suspense concernant l’identité de mon co-auteur (qui aurait pu se terminer la semaine dernière, n’eut été d’un doigt mal placé sur la couverture du livre…). J’ai cependant pensé que ça le ferait sourire que je le fasse « à sa façon », c’est-à-dire en essayant d’utiliser ce langage qui lui est si cher, celui du cinéma ! Voilà donc une petite vidéo de trois minutes sans prétention pour exprimer toute ma gratitude à ma vieille branche et lui redire à quel point c’est grâce à lui que cette aventure a pu prendre la forme particulière que j’avais imaginée. Non seulement a-t-elle permis de nous revoir, mais aussi de ME revoir « de plus loin que moi », pour reprendre les beaux mots du poète Gaston Miron.

* * *

Je vous donnerai plus de détails sur la bio de mon co-auteur la semaine prochaine (et si vous le connaissez, merci de laisser aux autres le plaisir de découvrir ce truculent personnage au fil des pages du bouquin…), mais pour l’instant, question de continuer à distiller un peu de contenu du livre, je vous offre un deuxième extrait de la série « fun facts » inaugurée la semaine dernière. Par exemple cette histoire, qui avait pas mal stimulé mon collègue :

« Le primatologue Robert Sapolsky a suivi pendant des années au Kenya un groupe de babouins. Vers le milieu des années 1980, les mâles dominants les plus agressifs de cette bande vont faire des raz­zias près d’un lieu touristique et mangent de la viande avariée qui finit par tous les tuer. Ainsi débarrassée des individus les plus agressifs, le reste de la troupe devient plus paisible. Il y a encore une hiérarchie, mais elle est devenue beaucoup plus relaxe, et ce, même si au bout de 10 et même 20 ans, les mâles de la troupe étaient tous de nou­veaux individus venus d’autres troupes comme le veut l’exogamie reproductive chez cette espèce. Ces nouveaux mâles n’avaient plus besoin d’être agressifs dans cette « culture » particulièrement apaisée de babouins, des animaux que les livres d’éthologie décrivaient jusqu’alors comme foncièrement agressifs ! On peut alors se demander ce qui arriverait si les humains les plus dominants et agressifs à la tête des empires actuels mourraient tous soudainement, d’une indi­gestion de caviar, par exemple… On rigole, d’accord, mais l’expérience naturelle avec les babouins permet de remettre en question bien des dogmes au caractère soi-disant inéluctable dans nos sociétés humaines. »

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