lundi, 7 avril 2025
Occasions de réflexions du Big Bang à la conscience sociale
Dans l’esprit un peu « babillard » pour ce blogue tel que décrit la semaine dernière, voici quelques annonces concernant mes activités de diffusion et de réflexion autour de « Notre cerveau à tous les niveaux, du Big Bang à la conscience sociale ».
Donc en ordre chronologique, je signale d’abord que l’enregistrement audio du premier « club de lecture » du bouquin est maintenant accessible sur le web.
Ensuite je serai au Salon International du livre de Québec samedi prochain le 12 avril pour une séance de dédicace de 19h à 20h. Merci de passer le mot à vos connaissances des environs de Québec !
Et puis à noter dans vos agendas, la deuxième rencontre du club de lecture (« De la « poussière d’étoile » à la vie : l’évolution qui fait qu’on est ici aujourd’hui ») qui aura lieu le mardi 22 avril au café La Place Commune, à 19h.
Pour faire écho au thème du billet de la semaine dernière sur les liens entre connaissances et actions sociales, je vous transcrit un extrait du livre « La permaculture ou l’art de réhabiter » qu’on a porté à mon attention (les extraits en gras sont de moi) :
« Le fait de mettre en avant les résultats concrets et scientifiquement prouvés d’une méthode permacole, ou permaculturelle, s’inscrit dans une approche très valorisée au sein du mouvement de promotion de la permaculture lui-même et jugée pragmatique — au sens courant du terme — par les acteurs. Cette stratégie est en effet considérée comme cruciale pour atteindre l’objectif de promouvoir un changement de l’agriculture vers la durabilité, à partir de l’identification de solutions ayant prouvé leur efficacité et pouvant ainsi se constituer en alternatives par rapport aux formes de production actuelles.
Néanmoins, comme le soulignent justement Léger et Morel, les solutions techniques, à elles seules, ne suffisent pas. La constatation du fait que l’humanité est devenue une « force géophysique provoquant à la fois le changement climatique, une érosion massive de la biodiversité et la raréfaction des ressources naturelles » (Chateauraynaud et Debaz, 2017, p. 585) — un nouvel état de la planète que nous avons appris à appeler Anthropocène — invite à une transformation profonde de nos sociétés : une « écologisation » dans tous les domaines de l’organisation sociale, articulée à une nouvelle idée de « citoyenneté écologique » (Arnsperger et Bourg, 2017). »
Et finalement, je vous laisse avec un autre extrait, celui-là d’une entrevue avec la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers qui vient de publier elle aussi chez Écosociété l’ouvrage « Santé planétaire. Prescriptions médicales pour un environnement sain« , car je dois filer pour donner une conférence similaire à celle donnée vendredi dernier :
« Les problèmes de santé ne peuvent pas toujours se régler à coups de pilules. Et ce n’est pas ça le souhait non plus. Il faut se questionner sur l’environnement plus global dans lequel on évolue et sur ce qui fait en sorte que les gens sont malades. » […]
Son livre fait d’ailleurs état de plusieurs solutions pour « dessiner les contours d’un avenir sain ». Parmi celles-ci, elle propose de revoir nos liens avec la nature. « On la voit beaucoup comme étant quelque chose qui est à notre service, qu’on peut exploiter. Mais l’équation mathématique ne se tient pas. Il y a des ressources finies qui se renouvellent à un rythme donné », expose-t-elle.
« On a cessé de s’émerveiller et de voir la nature comme étant une partie de nous. J’ai l’impression que si l’on se reconnecte avec elle, on va arrêter de voir l’environnement comme quelque chose qui nous est dû », soutient-elle.
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lundi, 31 mars 2025
Tisser des liens entre connaissances et actions sociales
Ce blogue a longtemps été dédié à la vulgarisation d’articles scientifiques dans le domaine des neurosciences et des sciences cognitives en général. Durant les quatre ans d’écriture de mon livre, j’avais cependant moins de temps et j’y ai publié parfois autre chose, comme le journal de bord de Notre cerveau à tous les niveaux, qui me permettait d’y transmettre des notions sur lesquelles j’étais déjà en train de travailler, d’où un peu de temps sauvé. Depuis la publication de l’ouvrage en octobre dernier, mes interventions publiques et conférences de toutes sortes se sont diversifiées, si bien que je me retrouve souvent le lundi matin à faire ici toutes sortes d’annonces reliées à mes activités qui ne sont pas directement de la vulgarisation d’articles scientifiques. Et là j’ai souvent un petit sentiment de culpabilité, comme si « je ne faisais plus ma job », par rapport à l’actualité des neurosciences telle que je la pratiquais de 2010 à 2020. Mais de plus en plus je me dis qu’il y a une autre façon de voir ça, et c’est ce dont je voudrais vous parler aujourd’hui. (suite…)
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lundi, 24 mars 2025
Première rencontre du « club de lecture » et Salon du livre de Trois-Rivières
C’est demain à 19h au café les Oubliettes, à Montréal, que commence une autre grande aventure. Car après la longue histoire évolutive de notre espèce qui a mené jusqu’à nous, et son récit que j’ai tenté de brosser dans « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale », voici celle de son « club de lecture » pour en approfondir chacune des 12 rencontres avec Yvon D. Ranger qui constituent la trame narrative de l’ouvrage. Et à raison d’un club de lecture par mois, nous voilà donc partis pour une année d’exploration de l’émergence de la pensée ! Et pour essayer de voir un peu si notre espèce « a de l’avenir », comme on dit… Devant un plan de match aussi vaste, la première rencontre dont on va discuter demain vise à nous donner un point de départ commun qui évite les pièges historiques classiques sur « la nature humaine ». Une séance un peu plus philosophique ou « épistémologique » donc, pour employer un gros mot qui veut essentiellement dire qu’on va se demander c’est quoi la démarche scientifique qui va nous accompagner tout au long de l’ouvrage, et « qu’est-ce que ça mange en hiver ? » (suite…)
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lundi, 17 mars 2025
Club de lecture de mon livre et les écrits d’Hélène Trocme-Fabre
Tel qu’annoncé la semaine dernière, j’aimerais rappeler à votre mémoire un certain nombre de livres et d’articles écrits par Hélène Trocme-Fabre qui nous a quitté le 21 février dernier. Mais d’abord, simple rappel que c’est mardi le 25 mars prochain à 19h au café les Oubliettes que commence le club de lecture de mon livre « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale ». Une première rencontre qui, comme dans le livre, aura donc pour titre : Le « connais-toi toi-même » de Socrate à l’heure des sciences cognitives. Comme je l’ai expliqué dans ce blogue il y a un mois en me référant à la description de l’activité sur le site de l’UPop Montréal :
« Fidèle à l’organisation générale du livre en différentes « rencontres » entre les deux protagonistes, je propose pour ce club de lecture de faire autant de séances qu’il y a de rencontres dans le bouquin, c’est-à-dire une douzaine. Durant la première demi-heure de chacune de ces séances, j’en résumerai les concepts clés ainsi que de nouvelles idées issues de mes lectures récentes. Ce sera ensuite l’occasion de poser des questions sur les aspects plus difficiles de cette rencontre (exposés par exemple dans certains encadrés). Après la pause habituelle des cours de l’UPop, nous approfondirons un thème lié à cette rencontre, idéalement toujours avec un.e invité.e qui nous parlera de son domaine de recherche relié à celui du thème de la rencontre. Et à nouveau, les gens pourront intervenir et faire comme Yvon dans le livre en questionnant les implications concrètes de tout ça dans notre vie de tous les jours. »
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lundi, 10 mars 2025
Hélène Trocme-Fabre (1931-2025) : une vie à trouver les bons mots pour parler du vivant
J’ai appris récemment avec tristesse le décès d’Hélène Trocme-Fabre (1931-2025), le 21 février dernier. Comme je l’écrivais ici en 20217, Hélène demeure pour moi l’une des premières grandes vulgarisatrices des sciences cognitives en sol français. Et pas seulement des « neurosciences mainstream », comme on pourrait les appeler (ce qui fut déjà un exploit dans les années ’70 et ’80 dans cet Hexagone très cartésien), mais surtout des sciences énactives, l’une des approches les plus florissantes des sciences cognitives du XXIe siècle. Il faut dire qu’Hélène a co-traduit en français « L’arbre de la connaissance » d’Humberto Maturana et Francisco Varela, ce qui a dû lui donner quand même une longueur d’avance sur ses contemporain.es !
Bien que nos échanges furent plus épistolaires qu’en personne puisqu’elle habitait en France et moi au Québec, je n’oublierai jamais la seule visite que je lui avais faite en 2012 lors de la préparation de mon film « Sur les traces d’Henri Laborit » (2016). J’ai gardé dans le film quelques extraits de la longue conversation filmée qu’elle m’avait alors généreusement accordée où elle y relate son parcours atypique de phonéticienne, d’angliciste, de linguiste, d’éducatrice et d’auteure (vers la 5e minute de ce 3e segment de mon film). (suite…)
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