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lundi, 2 novembre 2020
L’évolution comme un buisson et non comme une transformation linéaire

J’ai déjà, il y a longtemps, écrit sur l’hominisation, c’est-à-dire sur l’ensemble des transformations progressives qui se sont produites dans la lignée humaine. Dans le cadre d’un projet d’écriture visant entre autres à mettre en valeur ces billets de blogue, j’ai revisité ce thème ces derniers jours. Je vous en adapte ici un extrait, le projet d’écriture nourrissant ainsi le blogue qui le nourrit afin de me laisser plus de temps pour le projet d’écriture nourri par le blogue. Vous me suivez ?  😉

On parle souvent aussi des hominiens ou des hominines pour désigner la lignée humaine qui a divergé de celle des chimpanzés il y a 6 ou 7 millions d’années. On va donc y trouver évidemment toutes les espèces du genre Homo, mais aussi des genres apparentés qui sont aujourd’hui éteints comme les Australopithèques. Cette histoire évolutive de notre lignée se fait à partir des fossiles retrouvés dont il ne reste souvent que quelques bouts d’os ou de dents. Et là c’est tout le domaine de la paléoanthropologie qui est une discipline extrêmement riche dont je ne saurais évoquer vite comme ça que les grandes lignes en rajoutant plus tard des références dans le livre. Mais c’est vraiment fascinant et si j’avais une autre vie à vivre, c’est sûr que je deviendrais paléoanthropologue !

Et ce que ces bouts d’os sont venus confirmer, c’est que notre évolution s’est faite en buisson plutôt que de façon linéaire comme le suggère toutes les variantes du fameux dessin du chimpanzé qui se redresse peu à peu en perdant ses poils pour aboutir à l’Homo sapiens qui tantôt se tient droit en portant fièrement son costume veston cravate, tantôt se recourbe à nouveau pour travailler à l’ordinateur ou faire du vélo. Mais quelle que soit l’image idéale du summum de l’évolution que l’on se fait, cette image véhicule plusieurs fausses conceptions.

D’abord on a déjà dit qu’on ne descendait pas des chimpanzés actuels mais qu’on avait tous les deux un ancêtre commun ayant vécu il y a 6-7 millions d’années. Mais surtout, l’image suggère une évolution linéaire dans une lignée unique, ce qui est aussi faux pour les hominiens que pour toutes les espèces vivantes d’ailleurs. Une image beaucoup plus juste est celle d’un buisson avec de nombreuses branches qui montent parallèlement et qui seraient coupées au hasard en paquets plus ou moins grands, ce qui correspondrait à des périodes d’extinction plus ou moins massives. Les petites branches qui ont échappé à l’élagage vont ensuite se ramifier à nouveau, donnant ainsi naissance à de nouveaux buissons.

L’évolution des espèces vivantes ressemblerait donc bien moins à un arbre possédant encore toutes ses branches toujours en train de pousser vers le haut qu’à une succession d’explosions de diversité suivis de taillages de haies sévère auxquels seules quelques branches vont échapper. Le corollaire de ça, c’est qu’on estime que plus de 99% des espèces ayant vécu sur la Terre sont aujourd’hui éteintes. Il y a donc une évolution, mais pas d’évolution vers quoi que ce soit de mieux, y compris durant l’hominisation.

L’être humain, le gorille, le rat ou la sauterelle sont tous suffisamment adaptés à certains environnements actuels pour pouvoir y vivre et s’y reproduire. La seule différence entre eux et nous c’est qu’en termes de niches écologiques, la nôtre a une palette extrêmement large. Et qu’en plus on est capable de transformer notre environnement à un degré inégalé, idéalement pour y vivre plus confortablement, mais en pratique en lui causant malheureusement bien souvent plus de tort que de bien en terme de destruction, de pollution, de maladies, etc.

Je vous renvoie pour toutes ces questions par exemple aux écrits du paléontologue Stephen Jay Gould sur l’évolution en tant qu’équilibres ponctués et sur sa critique de l’adaptationnisme à tout crin. Des idées qui rejoigne d’ailleurs celles de Francisco Varela et la conception de l’évolution comme une dérive où la logique en est plus une qui consiste à proscrire certaines variantes non viables qu’à prescrire un modèle particulier qui tendrait vers une adaptation optimale.

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Le site web Le cerveau à tous les niveaux contient d’innombrables animations originales en Flash, tant pour expliquer des mécanismes (potentiel d’action, effet des drogues, etc.) que dans la navigation du site. Or l’application Flash ne sera plus soutenue par les navigateurs web à compter du 31 décembre prochain. Je cherche donc une personne à l’aise avec cette technologie pour faire la conversion de toutes les animations du site de Flash vers HTML5 soit avec Adobe Animate CC ou avec Google Web Designer. Idéalement la personne devrait aussi être capable d’aller les remplacer dans l’architecture du site (donc connaissance de Dreamweaver par exemple). Si c’est une job qui vous intéresse ou que vous connaissez quelqu’un qui s’en cherche une, merci de me faire signe ! C’est rémunéré mais en-dessous des prix du marché comme on dit, le site fonctionnant essentiellement à partir des dons recueillis depuis 2013 (fin de mes subventions décidée par le gouvernement conservateur…).

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