lundi, 18 juin 2012
Plus de lumière le jour, moins endormi le soir
En ce début de la semaine où les journées seront les plus longues de l’année (dans l’hémisphère nord), profitons-en pour signaler les conclusions d’une étude que publiait en février dernier la revue spécialisée Behavioral Neuroscience. Celle-ci rapportait que les gens qui passent plus de temps exposés à un bon éclairage durant la journée sont plus alertes le soir venu que ceux qui ont reçu moins de lumière. Voilà le genre de résultat qui n’est peut-être pas la surprise du siècle, mais qui confirme ce à quoi on pouvait s’attendre de manière rigoureuse.
La majorité des publications scientifiques, en effet, ne provoquent pas de renversement de paradigme ou n’alimentent pas nécessairement de grands débats animés, comme celui impliquant la mélanopsine, pour prendre un exemple dans le domaine qui nous intéresse ici, celui de nos rythmes circadiens.
Il s’agit plus souvent de contrôler différents paramètres et d’en faire varier un seul, ici l’intensité lumineuse qui était de 1000 à 2000 lux pour l’éclairage naturel, 170 lux pour l’éclairage artificiel, et 6 lux pour l’éclairage simulant le début de la soirée. C’est durant cette dernière condition de faible éclairage que les 29 sujets de l’expérience, qui avaient été exposés durant six heures à l’intensité lumineuse naturelle (élevée) ou artificielle (faible) deux jours de suite, ont été testés.
Les sujets ayant été exposés à la lumière du jour se sentaient plus alertes au début de la soirée que ceux exposés à la lumière artificielle, et ces derniers devenaient plus somnolents à la fin de la soirée. Détail intéressant, il n’y avait pas de différence dans les performances cognitives durant le premier soir, mais durant le second, les sujets ayant été exposés à plus de lumière ont démontré plus de précision dans les tâches. Et il y avait une corrélation positive entre ceux qui disaient s’endormir le moins et qui performaient le mieux.
Encore une fois, rien pour surprendre, mais des résultats qui montrent clairement que même une brève période d’exposition à plus ou moins de lumière durant deux après-midi peut influencer nos capacités cognitives le deuxième soir. Des données à considérer quand il est question de métiers qui demandent une grande attention pour sa sécurité ou celle des autres, ou encore pour le travail de nuit.
Let There Be Light: It’s Good for Our Brains
Does Natural Lighting Make Us More Productive?
Effects of prior light exposure on early evening performance, subjective sleepiness, and hormonal secretion
Dormir, rêver... | Comments Closed