lundi, 26 février 2024
Journal de bord de Notre cerveau à tous les niveaux : La forme du livre sera celle d’un dialogue !
Comme je l’ai écrit dans mon premier billet de 2024, les prochains mois seront ceux du sprint final de la production concrète de mon livre commencé au printemps 2020 et dont je vous tiens au courant des étapes ayant mené à sa réalisation dans ce « journal de bord » du livre commencé il y a deux ans en janvier 2022. Et comme je le fais aux deux semaines environ depuis le début de cette année, je vous livre aujourd’hui un autre indice à son sujet. Non pas sur son contenu, car j’en ai abondamment parlé dans mon journal de bord en 2022, puis de janvier à août 2023 avec plus d’une trentaine d’encadrés du livre qui ont finalement été publiés en billets de blogue pour diminuer le nombre de pages du bouquin. Mais plutôt sur sa démarche et sa forme particulière. J’avais commencé le 15 janvier dernier en dévoilant que je n’étais pas le seul auteur du livre et qu’il avait plutôt été écrit à deux ! Et le 29 janvier, j’ajoutais qu’il était le fruit d’interactions avec mon complice qui ont eu lieu lors d’une douzaine de rencontres surtout à Montréal, mais aussi à quelques autres endroits au Québec ! Ce n’est pas cette semaine que je vais vous dévoiler l’identité de mon partenaire, mais ce que je peux vous dire cependant, c’est que le livre sera en quelque sorte le fruit direct de nos discussions, autrement dit que le livre sera publié sous la forme d’un long dialogue entre lui et moi !
Cette forme m’est apparue souhaitable pour plusieurs raisons. D’abord pour son accessibilité. Les sujets abordés dans ce bouquin qui plonge dans la complexité de notre cerveau et de nos interactions sociales n’étant pas faciles, il m’a semblé que cette forme d’échange avec souvent la spontanéité du langage oral en facilitait grandement la vulgarisation. Elle permettait aussi d’y apporter bien des nuances nécessaires sans la lourdeur des textbooks ou de bien des essais de sociologie ou de philo politique. En cela, la personne qui a accepté de se prêter au jeu étant plus issue des sciences humaines que des sciences biologiques, elle contribue grandement par ses questions et son rôle « d’avocat du diable » à garder mes explications les plus concrètes possibles, tout en ayant les ressources nécessaires pour me challenger sur les nombreux phénomènes sociaux qui seront également abordés. Je garderai toutefois encore un peu de suspense sur son identité, question de bien étirer la sauce ! 😉
Mais pour me faire pardonner, je vous livre en grande primeur un premier court extrait du livre. Il s’agit d’un passage au tout début du prologue où il me questionne justement sur la pertinence d’un livre dialogué. Pour garder secrète encore un peu son identité, j’ai donc « caviardé » ses initiales comme le fait tout bon gouvernement qui veut contourner les lois d’accès à l’information sous différents prétextes…
### : Mais sérieux, tu penses vraiment que ça peut marcher, un livre de science juste en dialogues ?
BD : En tout cas, on serait pas les premiers à faire ça. Pense juste aux dialogues de Socrate écrits par Platon.
### : Ah ouais, les dialogues socratiques… Mais c’était de la philo ça, pas de la science.
BD : Oui, mais les deux se confondaient pas mal, dans ce temps-là. Ou prend alors un « vrai » scientifique comme Galilée. Savais-tu que le livre qui lui a valu son célèbre procès en 1632 était un dialogue fictif entre trois personnages qui, chacun, représentait une position par rapport aux conceptions de la physique et de l’astronomie de son temps ?
### : Euh…, non. J’sais juste qu’il a dit : « Et pourtant, elle tourne ».
BD : C’est effectivement ce qu’il aurait dit pour signifier que pour lui, la Terre tournait bel et bien autour du Soleil. Et c’était d’ailleurs dans son livre la position du personnage de Salviati, qui défendait comme lui le système héliocentrique de Copernic, condamné par l’Église à ce moment-là. Ensuite, t’avais le personnage de Simplicio qui, lui, défendait le géocentrisme officiellement reconnu, et toute la physique d’Aristote qui venait avec. Et, finalement, Sagredo, un honnête homme éclairé, mais sans idées particulières sur ces questions.
### : Un peu comme moi par rapport à tes affaires de cerveau finalement.
Voilà. En espérant que ce court extrait suscitera votre intérêt. Ça commence mollo comme ça, mais ça va se corser un peu tout au long des quelques 500 pages du bouquin… Mais on a bien confiance que la forme dialoguée saura vous tenir en haleine et vous donner accès, mine de rien, à tous ces phénomènes fabuleusement complexes qui font que les humains sont ce qu’ils sont. Pour le meilleur ou pour le pire…
De la pensée au langage, Du simple au complexe | Pas de commentaires